"Arkady Strugatsky, Boris Strugatsky. Traduit du russe (Фр.)" - читать интересную книгу автора - Au garage, dit Perets. A votre voiture.
- Ah!... Venez, venez, on verra lБ-bas. C'est pas facile comme affaire. Il replia les jambes, se croisa les bras et se mit Б ronfler. Il avait les bras velus, et au milieu des poils apparaissait un tatouage. Il y avait deux inscriptions : "Ce qui nous perd" et "Toujours de l'avant". Perets gagna la sortie. Il franchit sur une planchette une Кnorme flaque qui s'Кtalait dans l'arriЙre-cour, contourna un tumulus de boПtes de conserves vides, se glissa Б travers une fente de la palissade de planches et pКnКtra dans l'immeuble de l'Administration par l'entrКe de service. Les couloirs Кtaient sombres et froids, sentaient la poussiЙre, le papier moisi, le tabac refroidi. Il n'y avait personne nulle part, aucun bruit ne filtrait Б travers les portes revЛtues de moleskine. Perets gagna le premier Кtage par un Кtroit escalier dКpourvu de rampe et arriva Б une porte surmontКe d'une inscription oЭ clignotaient les mots : "Lave-toi les mains avant le travail." Sur la porte se dКtachait un grand "M" noir. Perets poussa le battant et fut quelque peu КbranlК en dКcouvrant qu'il Кtait arrivК dans son bureau. C'est-Б-dire, Кvidemment, celui de Kim, le chef du groupe de la Protection scientifique, mais Perets y avait une table. La table Кtait maintenant Б cЖtК de la porte, prЙs du mur dКcorК de carreaux de faРence, comme toujours Б moitiК recouverte par la "mercedes" sous sa housse, tandis que prЙs de la fenЛtre aux vitres travail : assis, un peu voЩtК, il considКrait une rЙgle Б calcul. - Je voulais me laver les mains..., dit Perets, dКconcertК. - Lave-toi, lave-toi, dit Kim en hochant la tЛte. Tu as un lavabo lБ. ъa va Лtre trЙs bien maintenant. Tout le monde va venir chez nous. Perets alla au lavabo et entreprit de se laver les mains. Il les lava Б l'eau chaude et Б l'eau froide, en utilisant deux sortes de savon et une pЧte Б dКgraisser spКciale, les frotta avec de la filasse et avec des brosses de diverses duretКs. Puis il mit en marche le sКchoir Кlectrique et tint quelques instants ses mains roses et humides dans le hurlement du courant d'air chaud. - A quatre heures du matin, on a fait savoir Б tout le monde que nous serions transfКrКs au premier Кtage, dit Kim. OЭ Кtais-tu? Chez Alevtina? - Non, j'Кtais au bord de l'Б-pic, dit Perets en prenant place Б sa table. La porte s'ouvrit, le Proconsul entra en coup de vent dans le local, agita sa serviette pour saluer et disparut en coulisse. On entendit grincer la porte de la cabine et le verrou claquer. Perets Жta la housse de la "mercedes", resta un instant assis, immobile, puis alla Б la fenЛtre et l'ouvrit. On ne voyait pas la forЛt, mais elle Кtait prКsente. Elle Кtait toujours prКsente, mЛme si on ne pouvait la voir que du bord de l'Б-pic. Partout ailleurs dans l'Administration, il y avait toujours quelque chose |
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