"Jules Verne. Le Tour du monde en Quatre-Vingts Jours" - читать интересную книгу автораprincipalement dans le but de d‚truire les insectes nuisibles.
Phileas Fogg ‚tait membre du Reform-Club, et voil… tout. A qui s'‚tonnerait de ce qu'un gentleman aussi myst‚rieux comptѓt parmi les membres de cette honorable association, on r‚pondra qu'il passa sur la recommandation de MM. Baring frЉres, chez lesquels il avait un cr‚dit ouvert. De l… une certaine "surface", due … ce que ses chЉques ‚taient r‚guliЉrement pay‚s … vue par le d‚bit de son compte courant invariablement cr‚diteur. Ce Phileas Fogg ‚tait-il riche? Incontestablement. Mais comment il avait fait fortune, c'est ce que les mieux inform‚s ne pouvaient dire, et Mr. Fogg ‚tait le dernier auquel il convЊnt de s'adresser pour l'apprendre. En tout cas, il n'‚tait prodigue de rien, mais non avare, car partout o— il manquait un appoint pour une chose noble, utile ou g‚n‚reuse, il l'apportait silencieusement et m€me anonymement. En somme, rien de moins communicatif que ce gentleman. Il parlait aussi peu que possible, et semblait d'autant plus myst‚rieux qu'il ‚tait silencieux. Cependant sa vie ‚tait … jour, mais ce qu'il faisait ‚tait si math‚matiquement toujours la m€me chose, que l'imagination, m‚contente, cherchait au-del…. Avait-il voyag‚? C'‚tait probable, car personne ne poss‚dait mieux que lui la carte du monde. Il n'‚tait endroit si recul‚ dont il ne par–t avoir une connaissance sp‚ciale. Quelquefois, mais en peu de mots, brefs et clairs, il redressait les mille propos qui circulaient dans le club au sujet des voyageurs perdus ou ‚gar‚s; il indiquait les vraies probabilit‚s, et ses paroles s'‚taient trouv‚es souvent comme inspir‚es par une seconde vue, tant l'‚v‚nement finissait toujours par les justifier. C'‚tait un homme qui avait d– voyager partout, -- en esprit, tout au moins. Ce qui ‚tait certain toutefois, c'est que, depuis de longues ann‚es, Phileas Fogg n'avait pas quitt‚ Londres. Ceux qui avaient l'honneur de le connaЊtre un peu plus que les autres attestaient que -- si ce n'est sur ce chemin direct qu'il parcourait chaque jour pour venir de sa maison au club -- personne ne pouvait pr‚tendre l'avoir jamais vu ailleurs. Son seul passe-temps ‚tait de lire les journaux et de jouer au whist. A ce jeu du silence, si bien appropri‚ … sa nature, il gagnait souvent, mais ses gains n'entraient jamais dans sa bourse et figuraient pour une somme importante … son budget de charit‚. D'ailleurs, il faut le remarquer, Mr. Fogg jouait ‚videmment |
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